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Alain Grandjean

avril 2024

Le Traité sur la Charte de l’Énergie (TCE) est un accord multilatéral signé en 1994 qui visait initialement à sécuriser les approvisionnements énergétiques de l’Europe de l’Ouest dans les pays de l’ex-bloc soviétique, en protégeant les investisseurs étrangers des impacts économiques négatifs éventuels résultant de changements législatifs décidés par les États postérieurement aux investissements réalisés. Le traité donne à cet effet la possibilité aux investisseurs d’attaquer ces États dans des tribunaux d’arbitrage privés et de demander des compensations financières conséquentes. Dans cette fiche, nous expliquons ce qu’est le TCE et nous montrons à quel point il constitue un obstacle à la lutte contre le changement climatique.

juillet 2023

Comment expliquer que les institutions et les bénéficiaires d’un ordre millénaire, cet Ancien Régime qui a duré jusqu’en 1789, n’aient pas étouffé la marche à la Révolution? Dans le Livre III de L’Ancien Régime et la Révolution, Alexis de Tocqueville décrit et analyse le fourmillement de visions nouvelles et d’initiatives hardies, apparues en France dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, convergeant vers le renversement de l’ordre ancien et l’émergence, douloureuse, d’un monde nouveau. Visions et initiatives, aussi diverses et imaginatives que l’étaient celles du XVIIIème siècle, foisonnent aujourd’hui sur le chemin d’une transition écologique et économique vers un monde plus durable. Convergeront-elles à temps, et s’imposeront-elles face à l’ordre actuel, plus ancré encore et beaucoup plus puissant que l’était l’Ancien Régime ? C’est tout l’objet du livre Pour éviter un crime écologique de masse, (Editions Odile Jacob, 2023).

avril 2023

Le capitalisme est souvent considéré comme le responsable principal de la crise écologique. Il n’est pas facile de définir ce qu’est le capitalisme ; en revanche on peut affirmer qu’une entreprise capitaliste se doit de faire fructifier et rémunérer le capital[1] qui lui est apporté. Cette exigence de rémunération, si elle est trop élevée, peut faire obstacle à la transition écologique et à la nécessaire adaptation au changement climatique.
Dès les premiers jours du christianisme on se pose la question de la fin du monde : le Jugement Dernier nous prendra-t-il par surprise, « comme un voleur dans la nuit » disent les évangiles, ou l’humanité sera-t-elle prévenue par une série de catastrophes, comme le prédit l’Apocalypse ? C’est le même débat que l’on retrouve, transposé en termes plus modernes, dans la question de la fin du pétrole, et plus généralement de l’épuisement de toutes les ressources non renouvelables qui font vivre le monde actuel : il y a les combustibles fossiles, pétrole, gaz, charbon, qui nous permettent une débauche d’énergie sans précédent, mais aussi les minerais, des plus humbles comme le sable aux plus recherchés comme les terres rares, qui permettent à notre civilisation de fonctionner. Leur épuisement sera la fin du monde tel que nous le connaissons, et il s’agit de savoir si nous serons prévenus à temps pour prendre nos précautions, s’établir sur la Lune pour les plus riches d’entre nous, ou profiter du peu de temps qui n

mars 2023

Harold Levrel et Antoine Missemer, qui viennent de publier l’ouvrage ‘L’Économie face à la nature : de la prédation à la coévolution’ (Les Petits Matins, 2022), nous invitent à envisager une économie d’un nouveau genre qu’ils appellent « économie de la coévolution ». Ils explorent dans leur livre toute une série d’innovations, notamment institutionnelles, visant à modifier notre rapport avec le vivant et nous en livrent ici la synthèse.
Rappelons l’argument de notre dernier post « la surabondance va t’elle conduire au retour de la pénurie ? » : nous sommes face à une grande bifurcation[1]. Soit nous prolongeons nos trajectoires de développement actuelles, et nous provoquerons une pénurie physique de ressources naturelles, une destruction massive des écosystèmes, dans un climat déstabilisé et déstabilisant. Des inégalités massives en résulteront. Les plus riches et / ou les plus puissants s’en sortiront, au moins dans un premier temps. Les plus défavorisés connaîtront des difficultés matérielles croissantes, souvent létales. Soit nous acceptons de changer radicalement, d’inventer et de faire vivre de nouveaux modèles et nous nous mobilisons pour y arriver. Il s’agit alors de faire en sorte collectivement que ces nouveaux modèles soient compatibles avec les limites planétaires. Par nécessité, ces nouveaux modèles seront sobres en ressources et bas-carbone et viseront à ce que chacun ait « en suffisance ». Dès lors, ils intégreront nécessaireme

janvier 2023

Parmi les militants environnementaux, certains se déclarent plutôt pessimistes, d’autres choisissent plutôt l’optimisme. Que nous dit la psychologie scientifique sur ce sujet ? L’optimisme présente globalement plutôt des avantages, mais peut parfois générer des comportements contre-productifs. Ceci m’a amené à créer il y a quelques années le néologisme optiréalisme. J’aimerais exprimer ici pourquoi.

décembre 2022

Le traité sur la charte de l’énergie (TCE) est un accord multilatéral signé en 1994 qui visait initialement à sécuriser les approvisionnements énergétiques de l’Europe de l’Ouest dans les pays de l’ex-bloc soviétique en protégeant les investisseurs étrangers des impacts économiques négatifs éventuels résultant de changements législatifs décidés par les États postérieurement aux investissements réalisés. Le traité donne à cet effet la possibilité aux investisseurs d’attaquer ces Etats dans des tribunaux d’arbitrage

novembre 2022

Mettre au cœur du pilotage de l’économie des indicateurs alternatifs au PIB qui reflètent mieux l’état de santé sociale et écologique.

septembre 2022

Les efforts pour mener à bien la transition écologique doivent concerner l’ensemble des catégories sociales, même les plus défavorisées, soulignent deux économistes et un ingénieur spécialistes de la transition écologique.

juillet 2022

pourquoi détruisons-nous la vie sur Terre ? De la réponse à cette question dépend les actions à mener individuelle et collective et le plan sur lequel elles doivent l’être : spirituel, éthique, philosophique, politique (national ou international), sociologique, économique et l’ampleur des remises en cause à conduire (révolution, réforme structurelle, réformes incrémentales).

juin 2022

Analyse des définitions possibles du capitalisme, système économique aujourd’hui dominant sur la planète, en partie responsable de la crise écologique et sociale actuelle. Pour la survie de l'humanité, Comment réformer le capitalisme ? Faut-il en sortir totalement ?
Le capitalisme est parfois présenté comme le principal responsable de la crise écologique et sociale actuelle . Pour certains, il faudrait renommer capitalocène ce que les géologues appellent anthropocène. Pour d’autres, il faut sortir du capitalisme pour résoudre cette crise majeure. Il est indéniable que le système économique actuel, dit « capitaliste », aujourd’hui dominant sur la grande majorité de la planète, est en cause.

mai 2022

Avec Les Experts RSE, la Réclame vous propose un nouveau rendez-vous de décryptage et d’analyse sur un sujet ô combien d’actualité, mais non moins complexe et vaste dans les domaines et enjeux qu’il recouvre. Nous souhaitons donner la parole à des experts hors communication pour donner aux agences et aux marques des clés essentielles pour avancer.

avril 2022

La guerre en Ukraine nous rappelle que notre dépendance aux énergies fossiles, principale source du changement climatique, est en outre une grave faiblesse géopolitique et stratégique. Il faut tout faire pour en sortir vite, à commencer par la réduction de notre consommation d’énergie mais le recours aux sources décarbonées, dont le solaire, est incontournable. Dans les quinze prochaines années, en France, les seules technologies capables de produire de manière opérationnelle de l’électricité bas-carbone sont les énergies renouvelables.
L’effet rebond s'observe quand la réduction de consommation d'énergie (ou de ressources) est "perdue" parce que cette économie suscite d'autres consommations par ailleurs. Il montre que le changement technique ne peut être le seul levier d’une stratégie de transition écologique.

mars 2022

Face à l’invasion de l’Ukraine, nos réactions sont passées de la stupeur et de la peur à l’aide et l’accueil des ukrainiens. Si la guerre et ses souffrances insondables sont loin d’être finies, la morale ne doit pas nous interdire de réfléchir et de tenter de comprendre. Au plan géopolitique, les analyses vont bon train. Quelles sont les moteurs de l’action de Vladimir Poutine [1] ? Jusqu’où va-t-il aller dans l’usage des armes de destruction massive (biologiques ou nucléaire) et dans l’extension géographique de son action (vers le Moyen-Orient ou l’Europe ?). Que font vraiment les américains et pourquoi ? Et que fait et va faire la Chine ? Je ne m’aventurerai pas sur ce terrain. Il me semble en revanche possible de commencer à prendre du recul sur le plan économique.
Des scientifiques du MIT publiaient en 1972 « Les limites à la croissance », connu sous le nom de rapport Meadows, alertant sur les risques d’une croissance économique infinie dans un monde aux ressources limitées. Prémonitoire, selon l'économiste Alain Grandjean, membre du Haut conseil pour le Climat.

janvier 2022

Divers travaux d’analyse et de prospective à horizon 2050 ont été réalisés en 2021 (voir annexe) en matière énergétique ; ils permettent de « planter le décor », de fixer un cap et d’en déduire les grandes décisions à prendre par l’exécutif dans les prochaines années. Il s’agit en priorité d’identifier les décisions « sans regret » qui sont robustes quels que soient les scénarios (plausibles) imaginables dans ce cadre. Divers scénarios sont aujourd’hui étudiés et proposés.

juin 2021

The Other Economy est un projet associatif sans rattachement politique, institutionnel, confessionnel, industriel ou financier. Initié par Alain Grandjean et Marion Cohen, il associe de nombreux contributeurs et partenaires.
Rassembler sur un site Internet les connaissances et propositions sur les questions écologiques, économiques et sociales, en mettant l’accent sur les relations qu’elles entretiennent, le tout sous une forme pédagogique et engagée : tel est l’ambition de The Other Economy, plate-forme que viennent de lancer Alain Grandjean, économiste, cofondateur de Carbone 4 et président depuis 2019 de la Fondation Nicolas Hulot, et Marion Cohen, consultante spécialiste de la transition écologique après avoir notamment passé une dizaine d’années en tant que directrice scientifique et technique de la Fondation Nicolas Hulot. Ils nous expliquent leurs motivations et l’ambition de ce projet.

mai 2021

avril 2021

mars 2021

février 2021

A l’occasion d’un récent sommet de la finance durable à Paris, les médias ont relayé l’information suivante : « Selon des simulations de la Banque de France, le PIB réel en Europe serait inférieur de 2 à 6 % en 2050, en cas de transition climatique désordonnée plutôt qu’ordonnée. »[1]. Il nous semble important d’attirer de nouveau[2] l’attention sur le fait que ces chiffres sont faux et dangereux. Certes ils sortent de modèles économiques que l’on peut supposer exempts d’erreur technique. Mais la manière dont sont élaborés ces modèles et dont leur calibration est réalisée, les rend impropres à estimer les évolutions du PIB face au changement climatique. Ceci est maintenant largement connu et documenté, mais malheureusement pas corrigé : les mêmes modèles continuent à être utilisés, fournissant les mêmes ordres de grandeur de résultat. La publication de ces chiffres et leur prise en compte dans d’autres modèles, des modèles de risque financier par exemple[3], contribue à une grave sous-estimation de l’impact é

octobre 2020

février 2020

L’urgence climatique se heurte à un redoutable problème de financement. Aucune stratégie financière classique n’est en mesure de mobiliser rapidement les sommes considérables qui sont en jeu. Bien que libérée des contraintes matérielles, la politique monétaire ne s’est malheureusement pas encore libérée des dogmes qui la restreignent. Pourtant, l’histoire a montré à maintes reprises (reconstruction économique de l’Allemagne dans les années 1930, New Deal américain, reconstruction de la France après 1945, politique monétaire expansionniste en Chine) que les mécanismes monétaires peuvent être utilisés de manière ciblée et efficace pour répondre aux grands défis du moment. Le climat en est un et appelle un Green New Deal qui, proposent les auteurs, pourrait résulter de la création monétaire mise au service de projets écologiquement vertueux.

août 2019

Je suis très heureuse de co-signer cette tribune (recopiée en intégralité dessous pour les non abonnés du Monde) avec Geneviève Ancel, Gaël Giraud, Alain Grandjean, Jean Jouzel et Jacques Lecomte, qui est parue vendredi dans Le Monde. La question de l'effondrement qui est posée par des auteurs et des scientifiques depuis les années 1970 est enfin arrivée sur le devant de la scène ces dernières années chez nous grâce au livre de Pablo Servigne et Raphael Stevens.